Migraine pendant la grossesse
TRAITEMENT DE LA CRISE
L’utilisation ponctuelle ou chronique de tous les AINS (y compris l’aspirine ≥ 500 mg/j et les inhibiteurs de cox-2) est formellement contre-indiquée à partir du début du 6ème mois de grossesse (24 SA) (cf. lettre Afssaps).
- Les antalgiques de palier 1 :
- On préférera le paracétamol, quel que soit le terme de la grossesse.
- L’aspirine
peut être utilisée ponctuellement pendant les cinq premiers mois de grossesse (24 semaines d’aménorrhée). Au-delà de 24 SA, l’aspirine ≥ 500 mg/j est formellement contre-indiquée jusqu’à l’accouchement.
- Tous les AINS sont formellement contre-indiqués à partir de 24 SA (5 mois de grossesse révolus). Avant 24 SA, on évitera si possible les traitements chroniques.
- Les triptans :
- Le sumatriptan peut être utilisé quel que soit le terme de la grossesse.
- En cas d’inefficacité du sumatriptan, le rizatriptan et le zolmitriptan pourront être utilisés.
- Les dérivés de l’ergot de seigle (ergotamine et dihydroergotamine) seront évités en cours de grossesse.
- Pour les autres antalgiques, cliquez ici.
- Si un traitement de la nausée et des vomissements est nécessaire, on préférera la doxylamine ou le métoclopramide. Si ces options se montrent peu efficaces ou mal tolérées, cliquez ici Antiémétiques chez la femme enceinte.
TRAITEMENT DE FOND
- Le plus souvent la migraine s’améliore en cours de grossesse.
- Si l’instauration ou la poursuite d’un traitement de fond est nécessaire, on préférera (cliquez sur les liens) :
- l’amitriptyline, le propranolol ou le métoprolol, les deux premiers étant par ailleurs compatibles avec l’allaitement.
- En cas d’inefficacité ou d’intolérance de ces options, l’utilisation d’un traitement de fond par pizotifène ou oxétorone sera envisagée en cours de grossesse au cas par cas (contactez le CRAT).
- On évitera la flunarizine et le topiramate (cliquez sur les liens).